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Comment inclure ses frais de notaire dans son crédit immobilier ?

L’accession à la propriété nécessite le règlement d’un certain nombre de frais parmi lesquels figurent les frais de notaire. Pouvant représenter jusqu’à 8% de la valeur du bien, le montant de ces droits n’est pas négligeable, ce qui expose parfois les emprunteurs à des inquiétudes sur la manière dont ils vont faire pour le régler. Par chance, il existe plusieurs solutions disponibles comme le prêt à 110%.

Comprendre les frais de notaire

Toutes les opérations d’acquisition immobilière génèrent obligatoirement des frais de notaire qui sont à régler par les acheteurs. L’intervention de cet expert est indispensable à de nombreux niveaux, car c’est lui qui s’occupe de l’inscription de l’hypothèque immobilière afin que celle-ci soit valable. La constatation de l’acte notarié authentique est également de son ressort. En outre, le notaire débloque les fonds de l’emprunt immobilier et vérifie la régularité des diverses transactions. Au cours de l’achat immobilier, il sera nécessaire de garantir la conformité légale de l’acte de vente ainsi que de l’hypothèque. Dès la signature de la promesse de vente, le notaire doit aussi être présent. Il s’assure que les titres de propriété du bien sont effectivement conformes. Parmi les documents qu’il vérifie figurent les servitudes, les déclarations de copropriété ainsi que les hypothèques. Dans tout ce contexte, il est donc difficile, voire impossible, de se soustraire des services d’un notaire.

Les frais qu’il facture tournent aux environs de 8% de la valeur du bien. S’il s’agit d’une maison de 150 000 euros, l’acheteur doit prévoir une enveloppe de 12 000 euros. Ce montant passe à 16 000 euros pour un bien de 200 000 euros et jusqu’à 24 000 euros pour un logement d’une valeur de 300 000 euros. Les frais de notaire comportent les émoluments de l’expert qui restent toujours proportionnels aux prix de vente du bien. Ils incluent également différents postes de dépenses à l’instar des droits de formalités, les droits de mutation, les frais d’acte divers ou encore la contribution de sécurité immobilière. Ils sont payables dès que l’acte de vente a été signé définitivement. Néanmoins, il arrive que des avances de paiement soient sollicitées par le notaire afin qu’il puisse effectuer certaines formalités administratives dans le cadre de l’opération d’achat.

Un prêt à 110% pour financer les frais de notaire

Inclure les frais de notaire dans son crédit est une des solutions disponibles pour alléger l’acquéreur de cette charge financière lourde. Normalement, l’apport personnel versé par l’emprunteur doit servir à couvrir les frais notariés. Toutefois, si aucune contribution n’a pu être réglée par le souscripteur faute de moyens, il peut se tourner vers la banque et demander à obtenir un prêt immobilier à 110%. Cette démarche va permettre de disposer de tous les fonds nécessaires pour régler le montant des frais de notaire.

Pour pouvoir prétendre à ce type d’emprunt, le demandeur doit présenter un dossier très solide surtout que depuis 2020, les conditions d’octroi des établissements financiers se sont endurcies. Il est crucial qu’il démontre à la banque son sérieux, son implication ainsi que sa volonté. Plusieurs pièces seront demandées comme ses bulletins de salaire, ses relevés de compte ou encore ses avis d’imposition. L’emprunteur a également intérêt à exposer les bons arguments. Il doit prouver qu’il est réellement en mesure de gérer correctement ses finances personnelles notamment en évitant les découverts et autres incidents de paiement. Il est également conseillé d’avoir une bonne stabilité professionnelle. Les profils détenant un CDI ou travaillant au sein de la fonction publique ont toujours été privilégiés par les banques.

Quelles sont les autres solutions pour payer les frais notariés ?

À défaut d’obtenir un prêt à 110% auprès de la banque, l’emprunteur peut tenter de faire appel au prêt aidé ou conventionné pour financer les frais de notaire. Il existe par exemple le PTZ qui est dédié aux primo-accédants. En outre, il est possible de demander un prêt employeur ou prêt 1% logement subventionné par les cotisations de l’entreprise. D’autres solutions sont disponibles à l’instar du Prêt Action Logement ainsi que du Prêt d’Épargne Logement. Certains emprunteurs tentent de réduire le coût des frais de notaire en les négociant, en sollicitant la suppression des frais d’agence ou en faisant baisser le prix d’achat du bien immobilier convoité. Si le logement coûte plus de 150 000 euros, il est possible que le notaire accepte d’offrir une remise de 10% sur ses émoluments.

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